La Gare Noailles (1), toujours nommée Gare de l'Est par les vieux Marseillais et que Marcel Pagnol a si bien décrite dans ses "Souvenirs d'Enfance" alors qu'il se rendait au "Château de ma Mère"(2) : "Cette gare n'était rien d'autre que le terminus souterrain d'un tramway, et son nom même était une galéjade. L'Est, en la circonstance, ce n'était pas la Chine, ni l'Asie Mineure, ni même Toulon : c'était Aubagne, où s'arrêtaient modestement les rails de l'Est, sous des platanes occidentaux. (...) Le tunnel, vaguement éclairé par des lumignons dans des niches, n'était composé que de courbes et de virages : après un quart d'heure de grincements et de cahots, nous sortîmes des entrailles de la terre, juste au début du boulevard Chave, à 300 mètres à peine de notre point de départ... Mon père nous expliqua que cet ouvrage singulier avait été commencé par les deux bouts, mais que les équipes terrassières, après une longue et sinueuse flânerie souterraine, ne s'étaient rencontrées que par hasard".
En fait, le parcours souterrain suit le tracé en surface de la rue des 3 Mages; de la rue Sibié et de la place Jean Jaurès. Ce choix a permit d'éviter à " l'Est-Marseille ", l'achat du tréfonds des immeubles. |
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(1) Extrait de l'ouvrage : "Les Tramways de Marseille ont cent ans" -- (2) Édition Pastorelly 1958 |
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